Gaditania

La gracia de la Bahia

"Gaditania" avait été présenté au Festival de Jerez en 2009. C'est un spectacle remanié qui a accompagné le dîner de cloture au Café Cantante.

Gaditania

Le sel de la Bahia était présent sur la scène du Café Cantante pour accompagner le dîner de clôture imaginé spécialement par le chef François Duchet, créateur du restaurant Un Air de Campagne à Mont-de-Marsan. Mariana Cornejo, la doyenne, dernière héritière des airs caractéristiques de la Tacita de Plata depuis la disparition de Chano Lobato, et ses "niños", comme elle le dit elle-même, le cantaor du quartier de la Viña David Palomar, le bailaor Juan Ogalla, le guitariste Ricardo Rivera, et le palmero toujours fidèle au poste, Diego Montoya, accompagné pour l'occasion du percussionniste Javier Katumba. "Ils me donnent de la force et de l'énergie pour continuer à lutter pour cela, car c'est très joli et c'est bon pour la santé !" confiait Mariana Cornejo le matin du spectacle.

Les habitants de Cadiz ont une façon d'être particulière, une façon de voir les choses et de les raconter qui se reflète dans leur flamenco et leur cante empreint de douceur, de musicalité, et de vivencias.

Le récital, ponctué par les anecdotes savoureuses de Mariana Cornejo, offre un éventail des cantes spécifiques à la Bahia : le Pregon de Macande, les Tientos del Mellizo très bien interprétés par David Palomar remates par des tangos de Mariana Cornejo, les Alegrias de Cadiz, la Solea de Cadiz... que Mariana Cornejo définit comme très difficile à chanter car elle comporte des graves et des aigus très étendus et un compas plutôt compliqué.

Malgré la guasa et la qualité des protagonistes, le résultat est en demi-teinte, comme lors de la première représentation que nous avions vue à Jerez, même si selon David Palomar, le baile de Juan Ogalla apporte "l'explosion" qui manquait à la première version.

En dehors du Café Cantante à la Bodega avait lieu au même moment un spectacle orchestré par le dessinateur Benjamin Flao et le danseur Felipe Mato. Bien que n'ayant pas eu l'opportunité de le voir, les échos très positifs entendus à propos de la performance incitent à demander un Bis pour l'an prochain. A bon entendeur !


Flamenco Culture, le 09/07/2011

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